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La théorie de l’attachement, quant à elle, mise sur l’importance d’établir une relation significative entre l’adulte et l’enfant. La qualité des relations que l’enfant développera, d’abord avec ses parents, puis avec les autres adultes qui prendront soin de lui, constituera la base même de son développement. Ces relations stables et sécurisantes lui donneront confiance en lui et l’inciteront à explorer le monde qui l’entoure.

 

La théorie de l’attachement est principalement associée aux travaux de John Bowlby et Mary Ainsworth. Elle se base sur la vulnérabilité du poupon qui est entièrement dépendant, dans ses premiers mois de vie, des gens qui l’entourent. La relation sécurisante, au quotidien, avec ses parents le rassure et le calme. Peu à peu, il s’attache à cette personne, développe de la confiance et peut ainsi découvrir le monde et les gens qui l’entourent, créant, lentement mais sûrement,de l’attachement pour les autres personnes significatives.

L’attachement est caractérisé par le côté durable du lien émotionnel qui se construit grâce à des interactions régulières et fréquentes entre l’enfant et quelques personnes de son entourage. Autres considérations Les facteurs de risque Certaines situations peuvent compromettre le développement harmonieux de l’enfant. On parle alors de facteurs de risque. Il peut s’agir d’un handicap, d’une maladie chronique, d’abus ou de maltraitance. Heureusement, d’autres situations agissent comme des points d’appui dans le développement de l’enfant et peuvent atténuer, voire neutraliser complètement les facteurs de risque. Ces facteurs de protection peuvent être des parents, des amis ou une éducatrice avec qui il développera des relations saines, stables et sécurisantes. Pouvoir s’appuyer sur des facteurs de protection aide l’enfant à retrouver son équilibre lorsqu’il vit une situation difficile.

 

Le tempérament

 

Oui, il y a les théories et le développement normal de l’enfant, mais il faut aussi tenir compte du tempérament de l’enfant.

Dès la naissance, l’enfant possède sa propre personnalité. Certains enfants sont souriants et curieux. D’autres sont irritables et craintifs. Dès l’âge d’une semaine, l’enfant a ses particularités. Le tempérament guide la façon dont les gens se comportent et réagissent devant une situation.

 

Quelques traits du tempérament :
  • le niveau d’activité (l’enfant est-il très actif ou plutôt calme?) ;

  • les sentiments de peur, d’anxiété, de frustration et de tristesse (l’enfant devient-il facilement craintif, timide, triste ou est-il plutôt fonceur et téméraire?) ;

  • la réaction face à l’inconnu (l’enfant se sent-il à l’aise avec des étrangers ou dans des situations nouvelles ?) ;

  • le niveau d’attention et de concentration (l’enfant réussit-il à être attentif et à bien se concentrer sur une tâche ?).

Il n’y a pas de bons ou moins bons tempéraments. Chaque enfant est unique. Toutefois, même si un enfant naît avec un tempérament plus difficile, il peut apprendre à en améliorer certains aspects.

Connaître le tempérament d’un enfant permet d’adapter notre façon d’agir et nos exigences envers lui.

 

http://www.portailenfance.ca/wp/modules/developpement-de-lenfant/ecoles-de-pensee/

 

 

La théorie de l’attachement

                Selon l'approche  psychanalytique
        Freud  et Érikson
Selon l'approche Béhavioriste   et néobéhavioriste
    Pavlov, Witson et Skinner
               (Bandura)
Selon l'approche cognitice
      Piaget et Vigotsky

https://www.youtube.com/watch?v=gE55soly70M


L’initiative apporte la possibilité d’anticiper, de planifier et d’entreprendre une tâche en vue de la santé mentale. L’enfant apprend à maîtriser le monde qui l’entoure, à être curieux de tout, à étendre sa maîtrise du langage et les principes de base de la physique (« les choses tombent vers le bas et non vers le haut », « les choses rondes roulent »). Il commence à faire des actions dans un but. La culpabilité fait aussi son apparition en tant que nouvelle émotion qui apporte de la confusion. Il peut se sentir coupable de choses qui logiquement ne le devraient pas. Il peut ainsi ressentir de la culpabilité à n’avoir pas pu réussir quelque chose. Il se prépare à prendre des initiatives qui le mèneraient vers des rôles sociaux (leadership, etc.) au travers de conduites « à risque » où il teste ses propres limites : traverser une rue seul, faire du vélo sans casque. Durant ce stade, l’enfant peut aussi développer son acceptation, ou non, de la frustration et donc, parfois, des comportements « négatifs » : jeter des objets, frapper, crier. Erikson parle d’un mode pénétrant qu’il met en parallèle avec le stade phallique de la théorie psychanalytique. L’enfant devient donc de plus en plus capable d’accomplir des tâches dans un but précis et donc de pouvoir établir des choix sur des activités à poursuivre. Si les parents et l’école l’encouragent, tout en le guidant et en l’aidant, l’enfant développera son sens de l’initiative. Dans le cas contraire, il développera un sentiment de culpabilité envers ses besoins et ses désirs.

Compétence : Travail versus Infériorité (6-11 ans)

  • Crise identitaire : Travail versus Infériorité

  • Question principale : « Suis-je capable ou incapable ? »

  • Force adaptative : Compétence

  • Éléments sociétaux en relation : la division du travail

  • Formulation de l’identité acquise : « Je suis ce que je peux apprendre à faire marcher »

La volonté d’atteindre un but « professionnel » via une réussite scolaire prend le pas sur les volontés de jouer. Les fondamentaux sont développés. Il considère son entourage comme individus. Il veut se montrer bon, raisonnable, coopératif et travailleur. Il comprend les concepts d’espace et de temps, devient plus logique, commence à comprendre les liens de cause à effet. Il peut accomplir des tâches complexes : lire, écrire… Il commence à donner forme à certaines valeurs morales et reconnaît les différences individuelles et/ou culturelles. Il veut démontrer son indépendance en se montrant désobéissant, en parlant par derrière ou en se rebellant. Erikson perçoit l’école élémentaire comme un seuil critique dans le développement de la confiance en soi. Dans l’idéal, elle doit apporter de nombreuses opportunités pour l’enfant d’obtenir la reconnaissance de ses parents, de ses maîtres et de ses pairs par l’accomplissement de tâches : dessins, résolutions mathématiques, rédaction et autres. Erikson établit là aussi un parallèle avec la psychanalyse : pour lui, c’est le stade de latence. Si l’enfant est encouragé à faire et à accomplir des choses et félicité pour celles-ci, il devient « industrieux » et devient plus rapide, plus persévérant et se met au travail avec plaisir. Au contraire, s’il est moqué ou puni, il deviendra inapte à assouvir les attentes de ses maîtres et de ses parents : il développera un sentiment d’infériorité et aura tendance à s’isoler.

 

Erikson a été un étudiant de Sigmund Freud et a été analysé par Anna Freud, ce qui a donné une trame psychanalytique à sa théorie des stades de développement psychosocial. Les premiers stades de cette théorie ont été mis en regard de celle de Freud : les quatre premiers stades d’Erikson sont rapportés directement dans son ouvrage à ceux de Freud (stades oral, anal, phallique, de latence). De plus, le 5e stade d’Erikson est relié au stade génital de Freud.

Erikson voit la dynamique à l’œuvre durant toute une vie, le développement ne s’arrête pas avec l’adolescence (comme cela peut être vu par la théorie psychanalytique). Il voit également les stades de la vie comme un cycle : la fin d’une génération voit l’apparition de la suivante. Du point de vue sociétal, les stades de la vie ne sont plus linéaires comme pour un individu mais font partie du développement cyclique d’une société.

L’un des apports de cette théorie est de permettre de comprendre pourquoi les personnes qui ont été contrariés lors des stades de l’enfance ont autant de difficultés à gérer les crises de la vie adulte. Plus important encore, cela a pu donner des clefs d’interprétation à des thérapeutes et ainsi ouvrir des portes vers la résolution de problèmes pratiques. Dans le même temps, elle a pu être un socle et un guide important pour les éducateurs. 

La théorie d’Erikson a été soutenue, en particulier par James E. Marcia qui a beaucoup travaillé sur la construction de l’identité chez les adolescents.

D’autre part, cette même théorie a été questionnée surtout quant à son schéma séquentiel, linéaire et par trop fixe quant à ces étagement par rapport à l’âge. Certaines personnes se demandent si un stade ne peut survenir avant qu’un autre ne soit franchi, tandis que d’autres ne recherchent la crise identitaire que lors de l’adolescence. Cependant, Erikson établit que ce processus est actif tout au long de la vie d’une façon ou d’une autre et qu’il n'a pointé ses « phases » que parce qu’elle dénotent des moments où ces conflits sont le plus apparents.

Réflexe de Pavlov

 

Pour les articles homonymes, voir Pavlov.

Le réflexe de Pavlov est un réflexe conditionnel mis en évidence par Ivan Petrovitch Pavlov qui lui a donné son nom. On dit souvent conditionnement pavlovien.

À partir de 1889, le physiologiste montra que si l'on accoutumait un chien à accompagner sa nourriture d'un stimulus sonore, ce dernier pouvait à la longue déclencher la salivation de l'animal sans être accompagné de nourriture.

En fait, il est démontré que la sécrétion de la salive peut être provoquée par un contact direct avec la nourriture ou par un stimulus lié à celle-ci, tel un son de cloche par exemple.

Pavlov a fait considérablement avancer les recherches sur les réflexes conditionnels. Ces réflexes peuvent s’apparenter à une réaction involontaire, non innée, provoquée par un stimulus extérieur. Pavlov a développé la théorie selon laquelle les réactions acquises par apprentissage et habitude deviennent des réflexes lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l’action qui suit.

Pavlov décrit deux types de réflexes, les réflexes innés, déjà présents à la naissance, et les réflexes conditionnels, ceux que l’on acquiert avec l’apprentissage. C’est sur cela qu’il se base pour faire avancer sa théorie et donner corps à cette idée. Il se lance donc dans des études sur le conditionnement des réflexes. Pour appuyer ce qu’il avance, Ivan Pavlov expérimenta sa théorie sur un chien.

Prônant la voie de l'expérimentation, il fut l'un des premiers scientifiques à imposer l'utilisation d'animaux intacts ou n'ayant subi que de faibles interventions.

Le réflexe de Pavlov a été découvert en 2007 chez la blatte par deux chercheurs japonais[1]. Leur recherche démontre au passage que le glucose, dont l'action chimique sur le cerveau n'est plus à démontrer (plaisir, association, etc), pouvait aussi agir ailleurs que chez les mammifères.

Au fil des générations Pavlov avait aussi remarqué que ses chiens avaient besoin de moins de séances de conditionnement pour se mettre à saliver en entendant le stimulus.

 

référence:

 

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9flexe_de_Pavlov

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A l’envers, le réflexe de Pavlov fonctionne aussi

 

Des scientifiques américains viennent de montrer que le célèbre réflexe de Pavlov, consistant chez le chien à anticiper l’arrivée de son repas après exposition à un son de cloche, peut fonctionner de façon inversée chez les macaques rhésus : après exposition à une phase de conditionnement préalable consistant à associer l’arrivée d’une récompense à la visualisation d’une image, ces singes anticipent spontanément la survenue de l’image lorsque la récompense arrive, même si l’image n’est pas diffusée.

 

On s’en souvient, l’expérience dite de Pavlov – une série d’expérimentations menées sur des chiens par le médecin russe Ivan Pavlov dans les années 1890 et 1900 – est constituée de deux phases méthodologiques : dans un premier temps, l’expérimentateur expose un chien à un stimulus neutre, comme par exemple le son d’une cloche, puis à une récompense (l’arrivée d’une écuelle remplie de victuailles). Au terme de cette première phase dite de conditionnement, l’expérimentateur se contente ensuite d’exposer l’animal au seul stimulus neutre. Résultat ? A l’écoute de la cloche, l’animal se met à saliver, anticipant l’arrivée du repas. Que s’est-il passé ?  L’animal a associé la récompense (le repas) au stimulus neutre (le son de la cloche). Si bien que l’exposition au seul stimulus neutre suffit à déclencher l’évocation de la récompense.

Mais ce processus fonctionne-t-il de façon inversée ? En d’autres termes, le chien de Pavlov est-il capable de penser à la cloche s’il reçoit d’abord de la nourriture ? Si le mystère demeure entier concernant les chiens, la réponse en revanche clairement positive pour les singes rhésus. Un résultat obtenu par une équipe de chercheurs belges et américains, publié le 20 mars 2013 dans la revue Neuron sous le titre « Dopaminergic Reward Signals Selectively Decrease fMRI Activity in Primate Visual Cortex« .

Pour parvenir à ce résultat, le Pr. de neurophysiologie Wim Vanduffel et ses collègues ont mis en place une expérience structurée en deux phases, tout comme les expérimentations de Ivan Pavlov. Au cours de la première phase, les scientifiques ont projeté à des singes rhésus des images sur un écran, une projection qui était à chaque fois suivie d’une récompense constituée d’un jus d’orange. Une fois cette phase de conditionnement achevée, les chercheurs ont continué à donner des jus d’orange aux singes rhésus, mais cette fois, sans que ces récompenses soient précédées de projection d’images. Pendant ce temps, l’activité cérébrale des primates était enregistrée via imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle (fMRI).

Résultat ? Malgré l’absence d’images sur l’écran, le cortex visuel des singes rhésus s’activait toutefois. Qui plus est, les zones du cortex visuel qui s’activaient étaient précisément celles qui avaient été recrutées lors des séances de visionnage de la phase de conditionnement. Nul doute possible : les singes rhésus avaient bel et bien associé la récompense aux images projetées.

Selon Wim Vanduffel (Université KU Leuven, Belgique) et ses collègues, la dopamine, ce neurotransmetteur jouant un rôle central dans la transmission des informations liées aux processus dits de récompense (activité sexuelle, drogues, jeux d’argent…), serait fortement impliqué dans l’aptitude de ces singes rhésus à associer un stimulus à un évènement agréable.

Pour valider cette hypothèse, les chercheurs ont administré à ces primates une molécule bloquant l’action de la dopamine : cette manipulation a eu pour effet d’atténuer fortement l’activation du cortex visuel des singes lorsque les images n’étaient plus projetées. Un résultat qui suggère que la dopamine est ni plus ni moins le messager chimique chargé, dans cette expérience, de stimuler le cortex visuel. Et qui, plus largement, met en lumière le rôle central joué par ce neurotransmetteur dans les mécanismes de conditionnement basés sur des logiques de récompense.

Image : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Rhesus_Macaque,_Red_Fort,_Agra,_India.jpg

 

Jean Piaget connait donc bien la psychanalyse, et est d'ailleurs considere a l'epoque comme le seul

chercheur d'envergure qui puisse etre oppose a Sigmund Freud Curieusement, bien que leurs

theories portent sur des aspects totalement differents du psychisme, des points communs existent.

Ils partagent une conception stadiste du developpement, c'est-a-dire le passage de l'enfant par des

stades successifs et differencies.

Par ailleurs, tant la psychanalyse que l'epistemologie genetique de J. Piaget accordent une place

preponderante aux facteurs internes dans les transformations de l'organisation psychologique.

Enfin, ces deux theories trouvent dans l'enfance un modele explicatif de l'organisation psychique

adulte, tout en ayant son propre mode d'organisation, qualitativement different de l'adulte, et elles

posent comme principe que le developpement atteint un point d'achevement, la pensee abstraite

chez J. Piaget et la pulsion sexuelle mature chez S. Freud.

Il existe par contre de grandes differences entre Freud et Piaget. Alors que J. Piaget decrit le

developpement de l'intelligence, pour comprendre comment les connaissances se developpent, S.

Freud s'interesse aux affects et pulsions, a l'origine des processus nevrotiques. De plus, alors que

J. Piaget a developpe sa theorie a partir d'observations systematiques des enfants, S. Freud

developpe sa theorie a partir des fantasmes des adultes, devoiles en cure. Il y decouvre qu'au fur

et a mesure du developpement, les pulsions se deplacent d'une zone erogene a l'autre, en passant

par le stade oral, anal, phallique, de latence puis genital.

L'importance de l'environnement social

A la meme periode que Freud et Piaget, deux autres chercheurs celebres, Henri Wallon (1879-

1962) d'une part et Lev S. Vygotski (1896-1934) de l'autre, voient aussi dans l'etude de l'enfant

un moyen de mieux comprendre le psychisme adulte. Mais l'un comme l'autre accordent une

grande importance a l'environnement, et plus particulierement l'environnement social. Leurs

conceptions theoriques sont certainement influencees par leurs orientations ideologiques et

politiques: tous deux sont communistes. L.S. Vygotski, ne en Bielorussie au sein d'une famille

juive, entrera a l'universite de Moscou a 16 ans. Comme la philosophie et l'histoire lui sont

interdites (car elles conduisent au professorat interdit alors aux juifs), il entame la medecine puis

le droit. Il etudiera neanmoins l'histoire et la philosophie dans une universite non officielle, creee

specialement pour les exclus.

 

 

Approche béhavioriste et conditionnement (Watson / Pavlov / Skinner)

- Elle étudie l’influence de l’environnement sur les comportements

- Le fonctionnement mental est inaccessible

JB WATSON

PAVLOV

SKINNER

Définition du courant

Courant associationiste

Apprentissage par conditionnement, association

Découverte des réflexes conditionnés

Conditionnement opérant ou (instrumental) établir des comportements en partie ou totalement nouveaux

Les hypothèses

Faire de la psychologie une science du comportement et sur la seule base des faits observables et mesurables

Expérience du chien :

La répétition

Contiguïté temporelle entre stimuli conditionnel et inconditionnel

Action peut être suivie :

D’une récompense

D’un événement désagréable

Traitement par l’expérience

Conditionnement classique ou répondant (chien et cloche)

Expérience du rat avec la boite de Skinner

Les lois du béhaviorisme

Loi du conditionnement classique :

- Extinction

- Généralisation

- discrimination

Lois du conditionnement opérant :

- extinction :

avec renforcement continu ou partiel (ext lente ou rapide)

- généralisation ou discrimination ( pigeon et la lumière)

Les apports et limites du béhaviorisme et du conditionnement

Apports :

- rigueur de la méthode

- mise en évidence des comportements appris / désappris

Limites :

- acquisitions d’automatismes

- différences interindividuelles

- oubli des mécanismes internes à l’individu

-

Limites de l’enseignement programmé

Maitriser un contenu n’est pas uniquement posséder une collection de réponses

Eviter les erreurs, passivité de l’élève

Déshumanisation enseignement

Homme, machine, programmable ?

Remise en cause de l’expérience de TOLMAN

Avec apprentissage de réponse et apprentissage de lieu

Suggestion mécanismes internes et activité mentale.

 

LES SEPT MODELES D'APPRENTISSAGE

Le constructivisme

Tout d'abord le modèle constructiviste de jean Piaget. Il convient de le citer en premier car cette théorie est celle qui explique le mieux (malgré quelques imperfections ) le mécanisme de l'apprentissage.

Selon J. Piaget, on apprend en agissant sur les choses et les gens qui nous entourent. Et selon ce qui se passe suite à notre action, on en tire des lois sur la structure de notre environnement, sur le fonctionnement social et sur la forme à donner à nos actions.

Dans sa théorie de l'équilibration, Piaget définit l'unité de base de l'apprentissage : le schème.

Les schèmes ne sont au début de l'existence d'un individu que de simples réflexes, de simples programmes d'action.

Par exemple, le schème de succion ou le schème de préhension.

Nous incorporons un peu à la fois de plus en plus d'objets à ces schèmes (prendre le biberon dans sa main, prendre un bout de drap, prendre son jouet...).

C'est le mécanisme d'assimilation (incorporation ), qui étend un peu à la fois notre action à un nombre croissant d'objets et de situations , et donc qui étend notre emprise sur le monde.

Mais les choses ne se laissent pas prendre n'importe comment. Certaines doivent être prises avec vigueur, d'autres avec douceur.

Ainsi, au contact des choses, nous apprenons à modifier nos actions - nos schèmes - pour les rendre plus performants.

C'est le mécanisme d'accommodation.

Ce double mécanisme d'assimilation-accommodation, que Piaget nomme équilibration, est central car il permet d'expliquer le mécanisme de transfert d'apprentissage, à savoir : comment, face à une situation nouvelle, nous utilisons ce que nous savons déjà (ou ce que nous savons déjà faire ) en le modifiant et en l'adaptant à une situation nouvelle.

Petit à petit, par le jeu de l'imitation, qui se produit de façon de plus en plus éloignée du modèle à imiter (imitation différée ), nos schèmes d'actions deviennent des schèmes de pensée, de représentations d'actions passées.

La représentation mentale organise alors et structure nos schèmes pour les transformer en opérations mentales.

Donc, pour Piaget, c'est par l'action que nous apprenons et que nous construisons notre représentation du monde (reconstruction, à un niveau mental, de notre milieu ).

L'interaction entre l'individu et son milieu est également un facteur important d'apprentissage.

     

Le béhaviorisme

Un deuxième modèle important d'apprentissage est le béhaviorisme avec Watson et Skinner.

Ce modèle insiste encore davantage sur les interactions entre l'individu et son milieu. Mais au lieu de parier sur l'autonomie de l'apprenant et sur l'action personnelle, il met surtout l'emphase sur les conséquences du comportement.

Ce qui compte pour Skinner, ce sont les "contingences de renforcement", c'est à dire le type d'interaction entre l'individu et son environnement et le bénéfice que l'individu peut en tirer.

Si une action donnée a des conséquences bénéfiques, elle va s'installer de façon durable .

Si ses conséquences sont néfastes, elle disparaîtra dans le répertoire de comportements de l'individu.

 

Ainsi sont sélectionnés les comportements efficaces sur le milieu et ainsi évoluent progressivement les individus.

Le rôle du formateur est donc de mettre en place des contingences de renforcement qui installent durablement des apprentissages, en évitant à l'apprenant de prendre de "mauvaises habitudes".

 

Le courant béhavioriste a donné naissance aux premières machines à enseigner et a servi de modèle de base à la pédagogie par objectifs (P.P.O.); le but étant de poser à priori les comportements à apprendre, ceci par étapes successives et bien coordonnées. On voit là encore le rôle important donné à l'action. Toutefois cette conception de l'apprentissage favorise l'hétéronomie : ce n'est pas l'apprenant qui construit son savoir de façon autonome. C'est le formateur qui programme tout.

 

L'apprentissage social

Un troisième modèle est celui de l'apprentissage social d'A. Bandura.

Ce modèle s'oppose aux deux précédents en ce sens qu'il énonce qu'on peut apprendre autrement que par l'action sur l'environnement, simplement en l'observant.

L'emphase est mise sur la dimension sociale des apprentissages et sur l'influence qu'exercent sur nous certains modèles, par le processus d'identification.

Cette identification peut s'exercer à différents niveaux : entre vouloir "faire comme" et vouloir "être comme", il y a une marge.

De plus, les modèles peuvent ne pas être des personnes, mais des modèles symboliques : médias divers, schémas, graphiques, notices d'utilisation ...

 

Ce que veut dire A. Bandura, c'est qu'on ne peut pas apprendre uniquement par la conséquence de nos actions sinon ce serait dans certains cas dramatique.

 Par exemple dans le cas de la formation des infirmières aux piqûres intraveineuses ou la formation des chirurgiens à la transplantation cardiaque.

Mieux vaut observer soigneusement un modèle avant de "se faire la main".

 

Toutefois, si Bandura affirme que l'effection n'est pas toujours nécessaire dans l'apprentissage, il reconnaît qu'un certain taux d'activité est cependant indispensable pour apprendre.

Cette activité est surtout mentale et s'exerce par l'intermédiaire de quatre sub-processus :

1-   l'attention sélective : l'apprenant n'est pas passif . Il observe le modèle par exploration active, sélectionnant les données utiles à retenir et laissant de coté ce qui ne lui servira pas (exemple : la couleur des yeux du modèle, les tâches d'encre ou de salissure d'un schéma...).

2-   la rétention des informations tirées du modèle. Cela suppose un autre type d'activité : le codage, la transcription symbolique de ce qui a été perçu en fonctions des catégories de classement et des opérations mentales dont dispose l'apprenant.

3-   la motivation par auto-renforcement ou par renforcement vicariant qui est l'effet sur l'apprenant  des résultats des actions du modèle sur le modèle lui-même. Par exemple, si l'on se rend au distributeur automatique de café, on observera si la personne placée avant nous obtient du café après avoir mis une pièce de monnaie dans le distributeur. Si c'est le cas , alors on saura que l'on a des chances d'obtenir aussi du café au distributeur. On aura profité des résultats de l'action d'une autre personne et repéré les indices de satisfaction de cette personne. L'auto-renforcement est aussi un phénomène actif de prise de décision en fonction d'un but fixé et de l'écart entre le résultat attendu et le résultat obtenu

4-   la performance : finalement, l'action-effection se produira bien à un moment donné. Rien ne sert d'observer et de mémoriser les actions ou schémas d'un modèle si ce n'est pour les reproduire et s'en servir ultérieurement. Donc, s'il peut y avoir apprentissage sans effection immédiate, le but ultime est quand même l'action même si elle est différée. Sinon, au bout d'un certain temps, l'oubli s'installe.

 

Le socio-constructivisme

Un quatrième modèle fait la synthèse des aspects sociaux, défendu par Bandura et des modèles centrés sur l'action de l'apprenant et ses conséquences sur l'apprentissage (Piaget et Skinner ).

Il s'agit d'un courant relativement récent défendu par W. Doise, G Mugny et A.N. Perret-Clermont, à savoir la psychologie sociale génétique ou socio-constructivisme.

Ces auteurs mettent en évidence un mécanisme particulier favorisant l'apprentissage : le conflit socio-cognitif.

Un conflit socio-cognitif se produit entre deux ou plusieurs apprenants, ou entre un apprenant et un formateur, chaque fois que ceux-ci, face à une tâche donnée, confrontent leurs différents points de vue.

Chaque fois que la confrontation est acceptée et assumée, il en résulte un progrès pour les différents partenaires de la tâche à accomplir.

Donc, ce qui est important, c'est :     d'agir ensemble en confrontation mais sans agressivité sinon il y a échec.

 

Ce mécanisme a été mis en évidence chez l'enfant dans des activités Piagétiennes mais également chez l'adulte à propos du jugement moral. Ceci a permis de définir le type très spécial de conflit propice à l'apprentissage.

 

Le modèle médiationnel

Un cinquième modèle insiste également sur les aspects sociaux de l'apprentissage et tout particulièrement sur le rôle du formateur.

 C'est le modèle médiationnel du soviétique L. Vygotsky, dont les idées ont été reprises et développées par l'américain J. Bruner (élève de Vygotsky et de Piaget ) et appliquées par R. Feuerstein dans son programme d'enrichissement instrumental (P.E.I.).

Selon ces auteurs, tout être humain a besoin, pour apprendre et se développer, d'un guide (lui aussi humain ) qui lui explique le monde et les choses. Cela se passe tout d'abord dans la petite enfance par l'intermédiaire des parents qui organisent l'environnement de l'enfant de façon à ce qu'il n'y ait autour de lui que des choses à sa portée et à son niveau de développement du moment.

Ils s'arrangent pour que les situations dans lesquelles se trouve l'enfant présentent pour lui une petite difficulté à résoudre. Cela lui permet de grandir sans jamais se décourager face à l'obstacle.

Ainsi les parents jouent le rôle de médiateur entre l'enfant et son milieu en lui proposant une gradation d'obstacles franchissables.

Pour Vygotsky et ses successeurs, ce rôle n'est pas seulement celui des parents mais également de tout éducateur ou formateur qui, par une bonne connaissance du niveau de développement de ses élèves s'arrange pour travailler avec chacun dans sa zone de développement proximal.

Vygotsky définit cette zone de proche développement comme l'écart entre le niveau de développement actuel de l'apprenant et son niveau potentiel.

Donc, pour bien apprendre, il faut un médiateur, un facilitateur d'apprentissage et il faut aussi des obstacles organisés selon une gradation qui maintienne toujours la motivation de l'apprenant par l'accessibilité de ces obstacles.

C'est l'envie de dépasser l'obstacle qui est le moteur de l'apprentissage.

 

La théorie de la motivation humaine

Cela nous mène à un sixième modèle qui privilégie totalement le rôle de la motivation dans l'apprentissage.

C'est la théorie de la motivation humaine de J. Nuttin.

Sa conception cognitiviste fait de la motivation non pas un aspect purement affectif de l'apprentissage mais bien plus l'essence même de l'acte d'apprendre.

Chaque fois qu'une personne se trouve face à un obstacle, à un manque, à un besoin, elle est amenée à formuler un projet qui s'assortit automatiquement d'un éventail de moyens pour atteindre ce but et réaliser ce projet.

Bien entendu, il est nécessaire que les moyens soient adaptés au but poursuivi, d'où la présence d'un formateur-guide auprès de l'apprenant et qui l'aidera à atteindre son but d'une manière adaptée.

 

Le cognitivisme

Le septième modèle est celui du courant cognitiviste. Il accorde une place de choix à l'activité mentale et tente de construire des modèles du fonctionnement mental de l'apprenant, en utilisant des métaphores pour mieux décrire les processus en question.

Ainsi, le modèle computo-symbolique compare le fonctionnement cérébral à celui d'un ordinateur. Le modèle connexionniste compare l'activité cérébrale à celle d'un réseau neuronique.

 

Ainsi, chacun des sept modèles met l'accent sur un aspect particulier de l'apprentissage et, selon nos conceptions personnelles et le type de public que nous côtoyons dans nos actions de formation, nous nous rapprochons plus ou moins de l'un de ces modèles.

S'il fallait les comparer voire les opposer, une distinction serait à faire entre le 2ème modèle ( le béhaviorisme) et tous les autres. La différence est d'importance car le modèle béhavioriste se veut une approche très descriptive du comportement humain.

A ce titre, elle ne s'intéresse qu'aux comportements observables directement. Les états mentaux ne sont pas censés faire partie de son champ d'étude car on ne peut "voir" ce qu'un individu pense. On ne satisferait pas au critère d'objectivité du béhaviorisme en étudiant des mécanismes non vérifiables et dont la description serait laissée au bon vouloir de celui qu'on est censé observer.

 

On apprend par l'action Autonomie de l'apprenant On apprend par les conséquences de nos actes

Influence du milieu

Hétéronomie de l'apprenant

On apprend en imitant des modèles

Importance de l'identification

Déni de l'action

On apprend en se confrontant aux pairs

L'apprentissage tire sa source de l'interaction sociale

Importance du langage

L'apprentissage est avant tout gouverné par un projet On acquière des connaissances en traitant de l'information,notions, équilibration

assimilation, accommodation

schèmes, opérations

Contingences de renforcement.

 

 

 

 

Activité :Témoignages d'apprentissages

A travers cette description des différentes façons d'apprendre, vous avez sans doute évoqué mentalement des situations passées d'apprentissage où le formateur exploitait plus particulièrement telle ou telle manière d'apprendre. Choisissez deux exemples correspondant à deux des 6 modèles d'apprentissage.

 

Le béhaviorisme

 

La théorie de la motivation humaine

 

 

Bas du formulaire

Qui a introduit la notion de " schème " ?

 

 

Piaget

 

Pavlov

 

Doise

 

Watson

 

Vygotsky      

 

 

 

Les différentes façons d'apprendre

 

Qui dit quoi ?

Associez chaque définition d'un courant de la psychologie à une des vignettes, en mettant chaque vignette dans la pancarte correspondante

 

 

Constructivisme

 

Béhaviorisme

 

Cognitivisme

 

Socio constructivisme

 

 

 

On acquière de l'information en traitant de l'information

On apprend par les conséquences de nos actes. Le milieu nous influence et l'apprenant est hétéronome

On apprend en se confrontant aux pairs

On apprend par l'action et l'apprenant est autonome

 

·  Exercice 3

 

Les différentes façons d'apprendre

Vrai ou Faux ?

Les affirmations suivantes sont-elles Vraie ou Fausse ?

Affirmation

Vrai

Faux

1 - Skinner a fondé en 1913 le courant béhavioriste

 

C’est Watson

 

 

 

 

2 - Bandura pense que nous apprenons en agissant sur les choses et les gens qui nous entourent

 

C’est Piajet

 

3 - Ce qui est important pour que fonctionne le conflit socio-cognitif, c'est d'agir - ensemble - en concertation - mais sans agressivité sinon il y a échec.

 

 

5 - Le béhaviorisme est basé sur l'importance des conséquences de l'individu

 

 

6 - Les concepts de Vygotsky, ont été appliqués par Feuerstein dans son Programme d'Enrichissement Instrumental

 

 

7 - Le mécanisme d'assimilation, nous permet, au contact des choses, d'apprendre à modifier nos actions (nos schèmes) pour les rendre plus performants

 

il s'agit du mécanisme

 

 

 

 

8 - Le courant cognitivisme compare le fonctionnement cérébral à celui d'un ordinateur

 

 

9 - Le modèle de l'apprentissage social de Bandura est en accord avec le modèle constructiviste de Piaget et le modèle béhavioriste de Watson et Skinner

 

il s'y oppose car son principe de base est l'apprentissage par observation et non par action.

 

 

 

 

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